Nom : Thimphou
Nom bhoutanais : ཐིམ་ཕུ
Statut : ville (capitale)
District : Thimphou
Superficie : 26,1 km2
Population : 114 551 habitants
Thimphou est la capitale du Bhoutan. Elle prend place dans la partie ouest de la vallée Wang Chhu, dans le district homonyme. Capitale au style traditionnel préservé, la ville illustre parfaitement la splendeur du pays du Dragon Tonnerre.
Histoire
Le premier roi du Bhoutan, Ugyen Wangchuck, a pris le contrôle du pays après la bataille de 1885 de Thimphou.
Durant son règne, le roi Jigme Dorji Wangchuck de la dynastie Wangchu a aboli l’esclavage et a installé de nouvelles réformes sur la fiscalité et la redistribution des terres. Les changements ont continué jusqu’en 1952, y compris le transfert de la capitale, auparavant installée à Punakha, à Thimphou.
Thimphou a commencé son urbanisation en 1952. Plusieurs groupes ethniques se sont concentrés au sein de la vallée, dont les Motithang, les Changangkha, les Langchupakha et les Taba. La ville a ensuite été proclamée capitale nationale du Bhoutan en 1961.
Le quatrième roi Jigme Singye a ouvert le pays à la modernité et aux échanges internationaux, notamment avec l’Inde. La capitale est devenu membre des Nations Unies en 1971. Des associations internationales ont petit à petit financé la ville de Thimphou, ce qui lui a permis d’évoluer rapidement comme métropole.
La première constitution du Bhoutan a été établie entre 2001 et 2005. Le roi a donné le pouvoir à son fils Jigme Khesar Namgyal. En 2008, l’instauration d’une monarchie constitutionnelle parlementaire démocratique était au cœur des priorités. Thimphou est alors devenu le siège du gouvernement bhoutanais.
Aujourd’hui
La ville de Thimphou s’étend dans les collines à l’ouest de la vallée de Wang Chhu. Elle s’est vite agrandie et modernisée à cause de l’importance de l’exode rural ; les banlieues ont rapidement proliféré. La cité loge à 2 320 mètres d’altitude, au cœur de l’Himalaya. Les forêts qui l’entourent apportent une teinte de vert à son apparence.
Dans le quartier de Taschichoedzong, plusieurs immeubles sont dédiés aux services gouvernementaux. La rue principale Norzim Lam a été récemment restaurée. Elle regorge de boutiques, d’hôtels, de restaurants, d’arcades et de bâtiments publics. Tous les futurs édifices doivent être conçus dans un style traditionnel. Les maisons bhoutanaises sont généralement décorées de peintures et de motifs bouddhistes.
Plusieurs immeubles se dressent dans la ville et ses environs, accueillant entre autres des résidences familiales et des magasins traditionnels. En fin de semaine, un marché a lieu près de la rivière. Celui-ci, très animé, expose une large gamme de produits frais, viandes et légumes, mais aussi des articles souvenirs. La majorité des petites industries sont implantées au sud du pont principal.
Thimphou forme un mélange entre modernité et tradition. De ce fait, la ville maintient un caractère national fort dans son style architectural.
Ce qu’il faut voir à Thimphou
Le Memorial Chorten est un stupa construit en 1974 en hommage au troisième roi du Bhoutan, Jigme Dorji Wangchuk. Ce dernier est considéré comme le père du Bhoutan moderne. À l’intérieur du stupa, vous allez découvrir une série de peintures et de statues reflétant un aperçu profond de la philosophie bouddhiste.
C’est un gigantesque édifice de la divinité en position assise. Il compte parmi les plus grandes structures du genre dans le monde. Un monastère et un centre dédié aux visiteurs ont été aménagés à l’intérieur de cet édifice. La statue de Bouddha offre une vue panoramique sur la ville de Thimphou.
Le dzong de Tashichho
Cette forteresse constitue le siège du gouvernement depuis 1952. Il abrite actuellement la salle du trône, les bureaux du roi et de son secrétaire, ainsi que les ministères de l’Intérieur et des Finances. D’autres ministères se situent à proximité.
L’école des treize arts et artisanats
C’est le principal centre d’apprentissage pour les artisans bhoutanais. Les étudiants peuvent se spécialiser dans l’un des treize arts et métiers. Parmi ceux-là figurent la peinture, le tissage, la sculpture, la forge, ou encore la broderie. C’est le parfait point de chute pour les touristes désireux d’appréhender les arts traditionnels et l’artisanat bhoutanais. Vous êtes aux premières loges pour observer les élèves en pleine formation.
Ce musée vaut le détour si vous voulez apprendre davantage sur l’art vivant du tissage au Bhoutan. Le rez-de-chaussée axe ses collections sur les costumes « Cham », tandis qu’à l’étage supérieur sont exposées les principales techniques de tissage, les styles de vêtements locaux et le type de textiles fabriqués par les Bhoutanais. Un petit groupe de tisserands exercent leur métier à l’intérieur de la boutique. Le musée présente également ses travaux au centre de tissage de Lhuentse, dans le Nord-est du Bhoutan.
La réserve nationale de takins
Les touristes s’adonnent à une randonnée ou à une remontée vers la réserve nationale de takins pour découvrir cette espèce rare du Bhoutan. Selon la légende, le takin résulte d’un croisement entre une chèvre et un buffle, mais les biologistes conviennent qu’il est un proche parent du bœuf musqué arctique. Cette fameuse bête semble rassembler des parties de plusieurs animaux. Il s’apparente vaguement à un bison américain teinté d’une fourrure dorée. Les takins mâles sont connus pour se cacher.
Le nom Simtokha signifie « au sommet d’un démon ». Selon la légende, ce dzong a été construit afin de maîtriser un mauvais esprit qui harcelait les voyageurs de passage dans la région. Le monument renferme d’innombrables statues et peintures de Bouddha, ainsi que de différentes divinités et figures religieuses. Autre aspect intéressant du dzong, il contient les chambres à coucher de deux rois ayant marqué l’histoire du Bhoutan : Zhabdrung Ngawang Namgyel et Jigme Namgyel. Zhabdrung. Le premier a uni le Bhoutan en tant que nation, Jigme Namgyel est quant à lui le père du premier roi du Bhoutan, Ugyen Wangchuck.
C’est le plus grand couvent du Bhoutan. Le site vous permet de prendre des photos époustouflantes et d’interagir avec les moniales, tout en appréhendant le bouddhisme bhoutanais. Admirez les religieuses chanter des louanges et tourner des roues de prière. Les filles et les femmes sont admises dans ce couvent pour une courte ou longue période. Elles y apprennent les fondements du bouddhisme et après leur graduation, consacrent leur vie à servir la communauté dans son ensemble. En côtoyant ces religieuses, vous connaîtrez mieux leurs croyances et leur vision du monde.
Le marché centenaire des paysans
Les visiteurs rejoignent ce marché ouvert en fin de semaine non seulement pour visiter les magasins, mais aussi pour se mélanger avec les producteurs locaux. Il s’agit du plus grand marché local consacré aux agriculteurs bhoutanais. Les paysans viennent de toutes les régions du pays pour y vendre leur récolte. Avec son large assortiment de produits frais et biologiques, le marché centenaire est devenu un lieu convivial et divertissant pour les touristes. À proximité, desservi par une passerelle en porte à faux, le Kuendeyling Bazaam accueille de nombreux étals de vêtements, de tissus et d’artisanat.
Le Changangkha Lhakhang
Cette forteresse abrite un temple et une école monastique, perchée sur une crête au-dessus de la capitale. Le temple a été établi au XIIe siècle sur un site choisi par le Lama Phajo Drugom Shigpo, venu du Tibet. La statue visible au centre représente le dieu Chenrezig dans sa manifestation à 11 têtes. Depuis la cour du temple, savourez la vue panoramique sur la vallée de Thimphou.
Le bazar artisanal du Bhoutan
Le premier bazar artisanal du Bhoutan a été ouvert à Thimphou. Le site vise à promouvoir et préserver l’artisanat du Bhoutan à travers un marché viable. Il compte 80 stands, couvrant tous les aspects de l’art traditionnel et de l’artisanat bhoutanais combiné à une utilisation contemporaine. Retrouvez-y plusieurs cabanes en bambou traditionnelles, soigneusement alignées au-dessous du Norzim Lam, en face du centre culturel de Nehru Wangchuk. Ces maisons commercialisent une large gamme d’œuvres d’art et d’artisanat authentiques. Les produits proviennent principalement des zones rurales.
L’institut de médecine traditionnelle
Les Bhoutanais sont connus pour leur médecine traditionnelle usant de médicaments allopathiques. Le pays possède une grande variété de plantes médicinales. Cet institut se définit ainsi comme une école de formation pour les praticiens de la médecine traditionnelle. Le complexe est fermé aux visiteurs en raison des considérations d’hygiène. Toutefois, vous pouvez vous y promener ou l’admirer de l’extérieur.
Le musée de l’héritage populaire
Il acclimate les visiteurs au passé rural du Bhoutan à travers des expositions, des démonstrations, des programmes éducatifs et une documentation sur la vie paysanne. Datant du milieu du XIXe siècle, le bâtiment hébergeant le musée comprend trois étages boueux construits en bois. Sa conception et sa forme sont caractéristiques d’une maison d’un ménage moyen de la région de Wang. L’âge de la structure démontre la durabilité et de la performance des matériaux de construction. Le musée expose également des arbres et plantes indigènes utilisées à des fins domestiques par les paysans. L’emporium national d’artisanat
C’est une salle d’exposition artisanale avec des collections issues de 4 villes différentes du Bhoutan. L’établissement met en scène le meilleur de l’artisanat du pays. L’emporium national d’artisanat de Thimphou est géré par l’Association nationale des femmes du Bhoutan en tant qu’ONG, et est sous la supervision de Son Altesse Royale Ashi Sonam Choden Wangchuk. Il soutient l’une des plus importantes activités génératrices de revenus au Bhoutan. Le catalogue comprend des vêtements tissés à la main, des masques en bois, des produits de canne et de bambou, des ustensiles en bois traditionnels, du papier fait à la main, des statuettes, des roues de prière.
La fabrication du papier à la main au Bhoutan provient d’une tradition née au VIIIe siècle. L’usine se situe à environ 1 km de la ville de Thimphou. Elle exploite l’écorce de deux espèces d’arbres, à savoir le Daphne et le Dhekap. Les visiteurs peuvent observer le processus entier de production, notamment l’application des méthodes traditionnelles transmises de génération en génération. Vous avez même la possibilité de vous initier au métier et tenter de produire du papier artisanal en guise de souvenir. L’usine de papier de Jungshi continue de préserver et de promouvoir cette tradition séculaire. Il produit également des articles dérivés, tels que les cartes de vœux.
Climat
Le climat à Thimphou est influencé par la mousson du sud-ouest, ce qui lui confère un climat tempéré ou chaud. La ville connaît une saison des pluies de mai à septembre. La saison sèche couvre la majorité de l’année. Les précipitations sont évaluées entre 500 et 1000 mm par an. La température moyenne annuelle enregistrée en hiver varie entre 5°C et 15°C. En été, elle oscille de 15°C à 30°C. Les meilleurs moments pour visiter Thimphou se situent entre mi-septembre et fin octobre, puis entre mars et mai.
Comment s’y rendre ?
En avion
Les visiteurs descendent à l’aéroport de Paro, l’aéroport international du Bhoutan, situé à 45 minutes – 1 heure de route de la capitale.
En bus
Des bus interdistricts desservent la gare routière de la ville. Celle-ci se trouve près de la rivière, dans le centre-ville. Thimphou est accessible en six ou sept heures de route depuis le district de Chucka. Divers opérateurs privés comme Dhug, Meto et Sernya gèrent des services de cabine de Toyota qui relient Thimphou à Phuentsholing. Ces bus peuvent accueillir 22 passagers et sont très confortables. La réservation doit se faire à l’avance à la gare routière de Phuentsholing.
Comment circuler ?
Thimphou propose plusieurs moyens de transport comme les bus, les taxis et les voitures de location. La ville est couverte par un réseau de bus urbains opérant toute la journée. Étant assez petit, le centre-ville quant à lui peut se visiter à pied.
Que faire à Thimphou ?
- Visiter l’Institut national de la médecine traditionnelle et les musées
- Découvrir l’usine de papier fait main et les établissements consacrés à l’artisanat traditionnel
- Assister aux fêtes religieuses dans les monastères
- Se promener dans la ville pour découvrir ses habitants et leur culture.